Sur les traces d’Alexander von Humboldt

Durant les 18 et 19 siècles de nombreux explorateurs, scientifiques et aventuriers européens, partaient à l’aventure sur les sols vierges du nouveau monde. Ils étaient autofinancés par leur richesse familiale ou mandatés par les différents états coloniaux du vieux continent.  Ils partaient à la découverte de contrées inexplorées. Soit pour extraire, recenser et décrire les nouvelles espèces, coutumes, paysages, faits historiques, climatiques et géologiques. Ou simplement, pour assouvir leur soif de curiosité, soit encore dans le but de devenir peut-être riche et célèbre.

 

Le voyage d’Alexander von Humboldt en Amérique

Entre 1799 et 1804, un jeune scientifique allemand est lui aussi venu parcourir les territoires de la Nouvelle Espagne et du Nouveau Monde. Un périple hors norme considéré comme une redécouverte de l’Amérique. Alexander von Humboldt, géologue et écologue, fut l’un des précurseurs de l’océanographie et de la climatologie. Il fut le premier à considérer la nature comme un ensemble. Son exploration scientifique d’Amérique du Sud fut hors norme. Elle a influencé à jamais les bases de l’écologie moderne sur le fonctionnement des néo-tropiques.

Naturaliste, géographe et explorateur, Alexander von Humboldt, devient l’un des premiers hommes à effectuer une exploration scientifique digne de ce nom en Amérique du Sud.

Alexander von Humboldt
Alexander von Humboldt

 

L’ambition majeure de Humboldt pendant son voyage aux Amériques était de découvrir l’interaction des forces de la nature et les influences qu’exerce l’environnement géographique sur le biote.

Soucieux de ne rien perdre de ses observations, il fut méticuleux et ordonné. A tel point,  qu’il remplira ses petits journaux de bord d’un tas de données diverses. Ainsi, pour la partie botanique, il décrira plus de 4000 espèces par des dessins, des figures gravées etc. Il écrira aussi les propriétés médicinales des plantes, leurs usages et leurs distributions. Le tout, en se basant sur les communications orales réalisées lors de ses différentes rencontres locales et de ses propres analyses et conclusions. Alexander collectera aussi des plantes, réparties en 3 collections et expédiées au fur et à mesure de son voyage. Celui-ci recensera en tout plus de 20 000 spécimens.

Ce grand botanique s’était aussi donné pour objectif de prouver qu’il existe un canal naturel entre le bassin hydrique de l’Amazone et celui de l’Orénoque. Pendant ce périple, il continua de récolter, de noter, d’observer les espèces de plantes mais aussi la faune qu’il rencontra. Il procéda aussi à des relevés de température des différents cours d’eaux, des sols, de points d’eau, de la pression atmosphérique, de l’inclinaison magnétique, de la longitude et de la latitude de chaque endroit remarquable… L’objectif était de pouvoir mettre en relation ces données. Pour finalement, mieux comprendre la répartition de la biodiversité et les mécanismes écologiques de dispersion d’espèces.

Grâce à ses relevés, ses notes, ses descriptions et interprétations, il arriva à la conclusion que le doute pouvait être levé : une connexion topographique, géologique et écologique existait bien entre l’Amazone et l’Orénoque !

Géographie des plantes équinoxiales - Alexander von Humboldt et Aime Bompland
Géographie des plantes équinoxiales – Alexander von Humboldt et Aime Bompland

 

L’autre grande découverte de cette odyssée et de ces observations est liée directement à la colonne vertébrale d’Amérique du Sud.

Humboldt avait pour ambition de relier Quito à Lima par la cordillère des Andes. Ainsi, arrivé devant le Chimborazo, plus haut sommet d’Équateur, il se met en tête de gravir les 6298 m. À l’époque, ce volcan était considéré comme le plus haut massif du monde ! Malheureusement, il ne pourra atteindre le sommet et n’arrivera qu’à 5,878m. Un véritable exploit cependant pour l’époque.

Même si il est loin d’être le plus haut sommet du globe, le Chimborazo reste un point particulier. En effet, il est le point terrestre le plus éloigné du centre de notre planète, de par son positionnement géographique. Cela tient à l’aplatissement de la Terre sur ses pôles. Et surtout, au fait que le Chimborazo est très près de l’équateur

Grâce à cet exploit, il déduit d’une part que les alignements des volcans, ainsi que les chaînes de montagnes se sont formées le long de failles géologiques. Il en déduira plus tard l’origine géologique de la cordillère andine en expliquant les mouvements tectoniques qui l’ont formée. D’autre part il élaborera l’une des théories les plus remarquables. Celle des similitudes des populations végétatives selon la latitude et leur relation en termes de biodiversité selon les gradients altitudinaux correspondants.

Il observa les changements drastiques de communautés végétatives selon l’altitude. Notamment, le long des contreforts andins et à l’intérieur de la vallée inter-andine. Grâce à ça, il déduit que les différences de rayonnement, de précipitation et de pression atmosphérique influent directement sur la diversité selon l’altitude. De la même manière que le fait la latitude mais à une échelle différente. Ce concept est maintenant intégré et utilisé pour mettre en valeur la majorité des « hot spots » naturel néo-tropicaux. Et en particulier ceux de Colombie, d’Équateur et du Pérou.

le volcan Chimborazo
le volcan Chimborazo

 

Notre grand voyageur berlinois a également inventé de grands concepts actuels et des termes comme isobare et isotherme.

Ces grandes lignes dessinées sur les cartes météorologiques que nous regardons attentivement les soirs d’hiver à la télévision, pour savoir quel temps il fera le lendemain. C’est aussi lui le premier à avoir développé le concept de l’Équateur, comme une ligne magnétique

Humboldt a également prêté son nom à l’un des courants marins les plus importants de notre planète, qui baigne l’archipel des Galápagos. Mais aussi à une cordillère au Mexique, un sommet au Venezuela, un glacier au Groenland, une baie en Colombie, une cascade en Tasmanie. On a aussi donné son nom à de nombreuses espèces, animales et végétales, et même à l’une des mers de la Lune. Pourtant, peu sont ceux qui le connaissent… Andrea Wulf a écrit The invention of Nature, l’un des ouvrages les plus complets sur l’œuvre de ce penseur allemand. Nous vous conseillons également de lire le magnifique ouvrage d’Olivier Dangles : Natura Maxima, une épopée photographique et de divulgation scientifique sur l’Équateur, dans lequel Humboldt a sa place à part entière.

Courant de Humboldt
Courant de Humboldt

 

Si vous voulez découvrir l’Équateur tel Alexander von Humboldt, Nature Experience peut vous aider dans votre périple. Que cela soit la découverte de l’Amazonie, celle des Andes ou par des voyages naturalistes, ornithologiques, botaniques ou de trekking, nous pouvons répondre à vos envies d’explorateur en herbe !

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